Léon-Gontran Damas, métis blanc, co-fondateur du mouvement de la négritude avec Césaire et Senghor, grand amateur de jazz, est né le 28 mars 1912 à Cayenne (Guyane). Il fait ses études en France et se fixe en 1929 à Paris. Il y étudie le russe et le japonais. Il suit des cours de droit, fréquente également la faculté des Lettres et plus tard l'Institut d'Ethnologie de Paris, où il rencontre Jacques Roumain. Il travaille comme débardeur et comme plongeur pour vivre. Passionné de poésie, il apprend à connaître les poètes nègres des États-Unis.
En 1935, Damas devient le secrétaire de rédaction de la revue L'Étudiant noir, qui sera un pilier du mouvement du négritude*.
Césaire, Senghor et Damas
Damas publie son premier livre de poésie, Pigments, en 1937. Il fait une anthologie, Poètes d'expression française (1947) et un essai, Poèmes nègres sur des airs africains (1948). Il publie trois recueils de poèmes: Graffiti (1952), Black Label (1956) et Névralgies (1966).
Il combine une carrière politique et littéraire. Après le décès d'un député de la Guyane, Damas siège de 1948 à 1951 à l'Assemblée Nationale française.
Il collabore à des revues-manifestes : La Revue du Monde noir, Légitime Défense et L'Étudiant noir.
Voyageant beaucoup, tant aux États-Unis que dans la Caraïbe, il est aussi le fondateur, aux Éditions Fasquelle à Paris, d'une collection « Écrits français d'outre-mer ».
Il est nommé professeur à l'Université Howard à Washington, chaire qu'il occupe jusqu'à sa mort, 1978.
* la Négritude est un courant littéraire, né dans les années 1950, fondé par le poète martiniquais Aimé Césaire, l’homme de lettres sénégalais Léopold Sédar Senghor et le poète guyanais Léon Gontran Damas. Ce courant recouvre trois influences : la philosophie des lumières, le panafricanisme et le marxisme.
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